Domaines d'Action et Programmes
Sentinelles offre un soutien immédiat et fidèle et défend une approche holistique qui tient compte de la situation particulière de toutes et tous sur les plans médical, psychosocial, éducatif et économique.
Par un suivi individualisé, elle leur permet d’accéder à leurs droits fondamentaux et, grâce à un accompagnement rigoureux, d’atteindre leur autonomie.
Si les contextes opérationnels sont sensiblement distincts, l’approche globale proposée demeure la même, à savoir un soutien différencié et durable.
Axe Santé
Les programmes de Sentinelles visent à améliorer les conditions médico-sociales des enfants et adultes. Nos actions comprennent un volet dédié aux soins allant d’un suivi médico-social à des missions chirurgicales selon les situations. Le fil rouge de ces prises en charge est d’offrir un accompagnement sur mesure tenant compte de l’individualité et de la particularité de chaque personne que nous accompagnons.
Découvrez les différents aspects de nos actions :
Soins sur place : La prise en charge médico-sociale vise à offrir des soins dans nos centres d’accueil. Ces suivis peuvent durer plusieurs mois ou années selon les situations.
Suivi médico-social : Un suivi médico-social est systématiquement effectué auprès de toutes les personnes que nous accompagnons, enfants comme adultes. Des visites dans les villages et dans les familles par nos équipes sur place visent d’une part à les suivre à long terme et à améliorer les conditions de vie.
Prise en charge chirurgicale : Des interventions chirurgicales sont parfois nécessaires. Les enfants et adultes qui doivent les subir sont opérés lors de missions chirurgicales (organisées conjointement par des partenaires sur place, dans des pays voisins ou lors de transferts sanitaires en Suisse, ces derniers spécifiquement pour le noma.
Sensibilisation et prévention : Nous avons à cœur de participer à la détection précoce de symptômes comme dans les programmes « Noma » ou « Femmes et jeunes filles souffrant de fistules obstétricales ». Pour cela, des actions de sensibilisation et de formation sont régulièrement menées auprès de la population, des autorités villageoises, des agents de santé, des étudiants en santé publique et du personnel d’ONG.
Axe Éducation
Axe Éducation
Dans l’ensemble de nos programmes, nous offrons l’accès à l’éducation et à la formation en vue de l’autonomie des bénéficiaires, que ce soit des enfants, des jeunes gens ou des adultes. Nous sommes en effet convaincus que la scolarisation, l’éducation et la formation sont l’une des clés essentielles – si ce n’est la clé – du développement à la fois des communautés et des individus.
Axe Réinsertion sociale
Axe Réinsertion sociale
Ce volet a pour objectif d’assurer un suivi familial et social de chaque enfant et adulte que nous accompagnons. Pour accomplir cette mission, nos équipes d’assistants sociaux se rendent directement sur les lieux de vie ou visitent régulièrement les personnes incarcérées dans nos programmes menés en RDC et à Madagascar. Nous assurons ainsi le suivi et préparons leur réinsertion sociale. L’accès à certaines régions se fait dans des conditions difficiles, dues au mauvais état des routes et à la situation sécuritaire détériorée (banditisme, risques d’attentat et d’enlèvement). Les assistants sociaux gardent un lien constant avec les enfants et leurs familles de leur admission à la fermeture de leur dossier.
Axe Renforcement économique
Axe Renforcement économique
Nos actions renforcent la situation économique des familles afin qu’elles deviennent pleinement autonomes. Pour cela, nous nous appuyons sur leurs compétences et expériences pour aider les bénéficiaires à développer une activité génératrice de revenus (AGR) ou à suivre une formation. Par exemple, des ateliers sont régulièrement proposés aux mères des enfants de notre foyer en Colombie pour qu’elles deviennent autonomes ou aux mères d’enfants atteints de noma pour qu’elles améliorent leurs connaissances en nutrition et en hygiène.
Soins en Suisse
Sentinelles organise le transfert d’enfants et de jeunes adultes en Suisse lorsque leur prise en charge médicale sur place n’est pas possible. Atteints de noma ou d’autres affections du visage, ils sont consultés et opérés aux Hôpitaux universitaires de Genève ou encore lors de missions chirurgicales organisées avec nos partenaires locaux. En Suisse, ils sont accueillis à « La Maison » de Terre des hommes Valais, à Massongex.
Détresse : Des enfants victime de lourdes pathologies peuvent être laissés sans soins par des parents et famille sans ressources et ceci dans l’ensemble des pays où nous sommes actifs. C’est particulièrement le cas pour les enfants victimes du noma.
Ce que l’on sait : La chirurgie réparatrice requiert des moyens techniques et humains très importants. Elle permet aux enfants de retrouver un visage harmonieux et inclut la chirurgie plastique, reconstructive et esthétique, ainsi que la chirurgie maxillo-faciale.
Les transferts
Afin d’offrir le meilleur accompagnement et séjour aux patients, les transferts sont soigneusement préparés. Dans ce but, nous demandons au préalable un dossier médico-social complet, afin de connaître au mieux l’enfant, son état de santé, son quotidien et son environnement familial. Nos collaborateur·trice·s sur place préparent les enfants et leur famille à ce voyage et s’occupent également du volet administratif.
Au siège de Sentinelles
La responsable du programme coordonne et gère le transfert : planification du programme opératoire en concertation avec les équipes chirurgicales, réservation du billet d’avion, recherche d’un accompagnant d’Aviation Sans Frontières (ASF) pour le voyage et, le cas échéant, d’un interprète, planification du séjour en hôpital de quarantaine à l’hôpital de Rennaz et enfin demande d’accueil à la Maison de Terre des hommes à Massongex. Une fois le patient en Suisse, la responsable du programme fait le lien entre l’hôpital et la maison d’accueil, coordonne la prise en charge, accompagne l’enfant aux consultations médicales, s’occupe des démarches administratives et gère une équipe de bénévoles pour organiser des visites aux patients hospitalisés.
Une fois arrivé, il est important de consacrer du temps au patient afin de faire sa connaissance, l’apaiser, lui expliquer les étapes à venir.
La maison d’accueil
Les patients de Sentinelles sont accueillis à « La Maison » de Terre des hommes Valais, à Massongex, qui réunit toutes les exigences nécessaires, tant au niveau médical que de la prise en charge globale. Les enfants et jeunes s’y retrouvent nombreux et participent à des activités tels qu’école, ateliers créatifs, jeux, cuisine, promenades.
Depuis le 1er juillet 2015, « La Maison » accorde à Sentinelles la gratuité de la prise en charge. Les patients bénéficient également d’un suivi en physiothérapie si nécessaire.
Autres secours
Ce programme vise à soutenir des personnes seules, parfois sans soins, sans solution, totalement démunies et dans l’incapacité de prendre soin d’elles-mêmes ou de leurs proches.
Algérie : 1 famille
Accompagnement d’une famille dont le père a été très gravement blessé lors d’une manifestation alors qu’il était adolescent. Il souffre depuis d’une vision très réduite et de graves problèmes rénaux.
La plus jeune des trois filles de la famille a désormais terminé ses études universitaires.
après 20 années d’accompagnement, une amie de de la famille et de Sentinelles a pris le relais et poursuit seule le soutien. Malgré la situation sanitaire liée au Covid-19, les nouvelles reçues sont rassurantes.
Russie : 1 jeune femme
Accompagnement médical pour une jeune femme devenue paraplégique à 12 ans suite à une opération ratée au dos, aujourd’hui en bonne santé malgré son handicap. De fidèles donateurs et amis poursuivent leur accompagnement et lui assurent, ainsi qu’à sa mère, leur soutien pour l’achat du matériel médical coûteux et ses besoins spéciaux. Une amie bénévole de Sentinelles maintient le contact téléphonique et par mail avec Macha.
Népal : 1 jeune homme
Accompagnement d’un jeune homme qui a été accueilli en 1999 dans la Maison d’accueil de Sentinelles à Katmandou en raison de problèmes rénaux impossibles à soigner dans son village. Il est le seul jeune suivi au Népal par Sentinelles qui le soutient encore pour faire face aux besoins liés à son insuffisance rénale ; celle-ci nécessite toujours une surveillance médicale et des médicaments très onéreux.
A l’heure actuelle, nous recherchons un soutien direct d’une firme pharmaceutique qui prendrait à sa charge les coûts médicaux.
Syrie :
Dans ce pays qui reste en état de guerre, Sentinelles poursuit avec l’association Vivere le soutien vital, par un apport de lait maternisé, à une soixantaine de bébés de moins de 6 mois que les mères sont dans l’impossibilité d’allaiter.
Faits & Chiffres
Équipe de travail
À Lausanne : 1 collaboratrice bénévole à temps partiel
Les enfants atteints du noma
Détresse : Présent en Occident jusqu’au début du XXème siècle, le noma affecte principalement les enfants de 2 à 6 ans. Mortel dans 70 à 90% des cas il laisse aux survivants de profonds stigmates.
Le noma est une maladie d’origine infectieuse qui débute par une lésion bénigne dans la bouche. Son évolution est foudroyante : en quelques jours ou semaines, sans soins, l’enfant meurt dans 70 à 90% des cas. S’il survit, il garde de terribles séquelles, mutilant profondément son visage, causant souvent un blocage total des mâchoires en position fermée (constriction). Aux séquelles physiques s’ajoute la souffrance psychologique, la maladie étant vécue souvent comme une malédiction ou la fatalité, entrainant marginalisation et sentiment de honte pour l’enfant et sa famille.
Ce que l’on sait : La cause du noma reste encore inexpliquée ; cependant la malnutrition, une mauvaise hygiène buccale et un système immunitaire fragilisé par d’autres maladies sont des facteurs de risque du développement du noma. Une détection précoce, suivie de l’administration d’un simple traitement antibiotique permet de stopper la progression de la maladie et de guérir l’enfant en 2 à 3 semaines.
Soins sur place :
La prise en charge du noma consiste à offrir un traitement et des soins dans nos centres d’accueil de Ouagadougou et Zinder. L’état de santé des enfants accueillis dans nos centres requiert un suivi pouvant durer plusieurs mois voire plusieurs années.
Suivi médico-social :
Un suivi médico-social est systématiquement effectué auprès de tous les enfants guéris du noma dans nos centres. Des visites dans leurs villages permettent de s’assurer de leur intégration scolaire et sociale et d’améliorer les conditions de vie de leur famille.
Prise en charge chirurgicale :
Des interventions de chirurgie reconstructrice sont proposées aux enfants atteints de lourdes séquelles. Ils sont opérés lors de missions chirurgicales organisées par des partenaires sur place, dans les pays voisins ou lors de transferts sanitaires en Suisse.
Sensibilisation :
Nous organisons des sensibilisations auprès de la population et des acteurs communautaires pour prévenir et détecter le noma de façon précoce. Les autorités coutumières, les agents de santé, les étudiants en santé public et le personnel d’ONG sont ciblés par ces sensibilisations et formations.
Les soins aux enfants
Détresse : Des enfants atteints de lourdes pathologies sont privés de soins, leur famille ne disposant pas de moyens suffisants pour leur traitement.
Ce que l’on sait : En raison de barrières économiques et géographiques notamment, l’accès à la santé n’est pas assuré. Issus de familles démunies, beaucoup d’enfants victimes de graves pathologies ou de brûlures, cardiaques, infirmes ou mutilés restent sans soins, faute de moyens. Sentinelles facilite leur accès aux services de santé.
Soins sur place
Après une enquête sociale approfondie, Sentinelles s’assure de la prise en charge médicale et chirurgicale des enfants et privilégie les prises en charge locales. En fonction des options disponibles, les soins sont assurés sur place par des professionnels de la santé ou lors de missions chirurgicales dans l’ensemble des pays où nous sommes actifs.
Suivi
Lorsqu’un enfant est pris en charge, son suivi médical et social se poursuit sur son lieu de vie aussi longtemps que sa situation l’exige. Lorsque qu’il est rétabli, nous veillons à sa scolarisation ou à sa formation professionnelle.
Sensibilisation et prévention
Différentes actions de sensibilisation et de prévention sont organisées par nos équipes auprès des acteurs de la santé, de la population, des autorités civiles et religieuses.
Découvrez plus en détail ces différentes actions à travers nos programmes.
Les filles et femmes en situation de vulnérabilité extrême
Détresse : La situation de pauvreté extrême du pays a détruit la solidarité et incité de nombreux hommes à abandonner leurs familles, laissant derrière eux femmes et enfants, parfois nés de viol. Les nourrir devient alors un défi quotidien et les seuls moyens de subsistance pour ces mères sont d’offrir leurs bras pour des revenus souvent misérables. Brisées physiquement et moralement, elles luttent pour leur survie et celle de leurs enfants. D’autres sont incarcérées avec leurs enfants, le plus souvent pour des délits en lien avec leurs conditions de vie.
Ce que l’on sait : Les femmes que Sentinelles accompagne vivent dans le plus grand dénuement, en région rurale, dans un rayon d’une soixantaine de kilomètres autour de la ville de Bukavu dans le Sud-Kivu. La mise en œuvre d’activités génératrices de revenus (AGR) leur permet progressivement de faire face aux besoins de leur famille.
Actions en République démocratique du Congo
Volet soins et social :
Toujours orientées vers l’autonomie des familles à moyen ou long terme, les prises en charges individuelles comprennent soins médicaux et accompagnement psychologique, soutien alimentaire ponctuel, aide au logement (aménagement, réhabilitation et/ou reconstruction des huttes), activités génératrices de revenus, scolarisation des enfants et formation professionnelle pour les jeunes ayant terminé leur cursus scolaire ou n’ayant jamais été scolarisés.
Volet social en milieu carcéral :
La situation particulièrement désastreuse des détenus à la prison centrale de Bukavu nous a conduits à ouvrir, pour les femmes et leurs enfants, un programme de soutien nutritionnel, médical et social durant leur incarcération, ainsi qu’une aide à la réinsertion à leur libération. Dans cette optique, Sentinelles propose un accompagnement psychologique individuel et groupal, des ateliers de formation et des permanences sociales. Les enfants ont accès à la scolarisation ou bénéficient d’activités socio-éducatives par notre assistance sociale dans le jardin d’enfants que nous avons créé.
(Projet soutenu par la Chaîne du bonheur)
Femmes et jeunes filles souffrant de fistules obstétricales
Détresse : Les fistules vésico-vaginales (FVV) et/ou recto-vaginales (FRV) sont des lésions de la vessie, de l’urètre, des uretères, du vagin et parfois du rectum provoquant des pertes continues ou intermittentes d’urine et/ou de selles. Elles sont dues principalement à un accouchement prolongé, parfois de plusieurs jours, sans assistance médicale, ou lorsqu’une césarienne est pratiquée trop tardivement. Elles peuvent être aussi la conséquence de mutilations génitales et de mariages précoces.
Ce que l’on sait : Dans la plupart des cas, l’enfant meurt et la femme souffre ensuite d’une incontinence permanente. Une femme souffrant de fistule ne se rend pas spontanément dans un centre de santé ; elle cache son problème en vivant dans l’isolement et parfois la honte. Nombreuses sont les personnes qui croient que cette « maladie » n’est pas guérissable et la vivent comme une punition. Les femmes atteintes de fistule sont souvent rejetées par leur mari et par la communauté. Elles vivent alors en marge de la société ; cela impacte également leur situation économique alors qu’elles peuvent être guéries.
Soins sur place :
Notre Centre d’accueil de Ouagadougou pour les enfants atteints de noma héberge également les femmes et leurs accompagnantes durant la période postopératoire, pour une durée d’un mois ou plus suivant les cas.
Prise en charge chirurgicale :
Sentinelles apporte son aide aux femmes afin qu’elles puissent accéder à une opération chirurgicale de FVV/FRV et bénéficier d’un accompagnement médical et psychologique tout au long du séjour hospitalier et pendant toute la période post-opératoire, jusqu’à la guérison.
Volet social :
Lors de leur convalescence à notre Centre d’accueil, les femmes ont accès à des formations telles que la cuisine, la fabrication de savon, la gestion d’un petit commerce, en vue de la mise en place d’activités génératrices de revenus (AGR) qui faciliteront leur réinsertion sociale, familiale et économique. Elles y bénéficient également de séances de sensibilisation à l’hygiène et à la nutrition. A la fin du suivi médical, si la femme est déclarée guérie, elle emporte un kit qui lui permettra de démarrer une AGR.
Sensibilisation et prévention :
Le programme de lutte contre les fistules obstétricales veut briser le tabou par une sensibilisation élargie, faite en priorité dans les villages, les Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) et les Centres Médicaux (CMA), lorsque cela est possible. Nos collaborateur·trice·s tentent de lever les croyances négatives qui pèsent sur ce mal. Le témoignage d’une femme guérie de sa fistule est souvent sollicité et s’avère efficace pour la prévention. Ces campagnes de sensibilisation et de prévention se font également par des projections du film « La fistule de Dagouba » réunissant des centaines de personnes par séance et par des messages de prévention et de détection des fistules obstétricales diffusés sur des radions communautaires.
Protection de l’enfance
La détresse : L’activité minière et en particulier l’extraction de charbon est la principale ressource de la région d’Amaga, dans le département d’Antioquia, en Colombie. Malgré les actions gouvernementales en vue de la légalisation des exploitations et de la protection des mineurs, cette activité reste en partie informelle. Le non-respect du droit du travail, les accidents et l’instabilité économique entraînent de graves problèmes sociaux pour les familles de la région, région en proie également à des violences en lien avec le micro-trafic de drogue et la présence de bandes criminelles. Certains enfants se trouvent en situation de maltraitance ou victimes de négligences et leurs droits fondamentaux ne sont pas respectés. Leurs mères affrontent elles-mêmes de graves difficultés financières et psychosociales.
Ce que l’on sait : Seule structure d’accueil dans la région, notre Foyer reçoit dans un environnement bienveillant et professionnel des enfants et adolescents en grande difficulté. Nos objectifs sont de leur offrir un accompagnement psychologique et médical, de garantir leurs droits fondamentaux, de favoriser leur socialisation et de recréer et/ou renforcer la relation parent-enfant. Les actions s’étendent ainsi à leurs familles, en vue de leur retour dans un environnement favorable.
Certains enfants de la région des mines de charbon au sud-ouest du département d’Antoquia se trouvent en situation de maltraitance ou de violation de leurs droits dans leur milieu familial et social. De leur côté, des mères et des familles vulnérables voient leurs conditions de vie parfois gravement altérées.
Lutte contre les abus sexuels :
La grande majorité des filles et des garçons accueillis au Foyer ont été abusés par une personne de leur entourage proche. La psychologue de la Fondation Lucerito, partenaire de Sentinelles, suit les enfants souffrant de traumatismes et offre des thérapies individuelles et/ou de groupe de manière régulière et dans un cadre sécurisant.
Aides individuelles :
Nous secourons et suivons des enfants dans leur environnement et leur assurons de fréquentes visites là où ils grandissent. L’aide individuelle peut également prendre la forme d’un soutien et d’une orientation dans les démarches administratives ou encore dans l’orientation professionnelle et la recherche d’emploi.
Les enfants talibés
La détresse : Les enfants talibés sont confiés par leurs parents à un maître coranique (marabout), responsable d’un daara (école coranique), afin que ce dernier prenne en charge leur éducation religieuse. Une fois entré dans un daara, l’enfant devient talibé et vit dans le daara sous l’entière responsabilité du marabout, qui détient tous les droits sur lui.
Ce que l’on sait : Les enfants talibés sont principalement des garçons âgés de 5 à 15 ans, issus de familles pauvres, souvent rurales. En échange de leur intégration dans le daara et de leur éducation, les talibés doivent effectuer des travaux domestiques et sont généralement forcés de mendier dans les rues afin de subvenir à leurs besoins, à ceux du marabout et de sa famille. Ils sont parfois soumis à des châtiments corporels sévères et à la négligence.
Notre action au Sénégal
Suivi sur place :
Sentinelles mène ses activités dans plusieurs daaras de Mbour (région dans l’ouest du Sénégal), en proposant aux marabouts un appui pour le suivi médical ainsi que pour la scolarisation ou l’alphabétisation des talibés. Dans une démarche durable, Sentinelles développe des projets de maraîchage et d’élevage, afin que les marabouts puissent assurer les soins et l’éducation des talibés par leurs propres moyens. Nous travaillons aussi en collaboration avec différents acteurs de la communauté pour permettre à ceux-ci de s’impliquer dans la surveillance de la bientraitance envers les enfants. Le voisinage, les délégués de quartier, les doyennes de quartier (badjenu gokh), les mamans daaras, les postes de santé… tous sont impliqués dans le suivi des talibés. Ceci favorise le maintien à long terme du respect des conditions de vie des talibés, même après le départ de Sentinelles.
Sensibilisation et prévention :
En parallèle aux activités dans différents daaras, Sentinelles organise des campagnes de sensibilisation à la maltraitance et, au cas où celle-ci advient, dénonce le ou les responsables auprès des autorités compétentes. Pour les enfants talibés victimes de violence, Sentinelles met en place un suivi médical et/ou social. Une fois soignés, nous mettons en place un projet social, éducatif et scolaire dans leurs familles. Des visites trimestrielles sont effectuées pour veiller à la bonne évolution de leur situation.
Actions en milieu carcéral
Détresse : Au sein de la prison, soutien aux femmes, mineurs et enfants à travers des programmes de nutrition, d’un soutien dans les démarches administratives et dans la connaissance des lois, la création de jardins d’enfants, le suivi social et médical, la formation en vue de mener des activités génératrices de revenus (AGR) ainsi qu’une aide à la réinsertion en vue de leur libération.
Soutien social et économique aux familles des détenu.e.s
En savoir plus sur notre action à Madagascar
Madagascar
Depuis le début du programme « Adolescent·e·s, mères et femmes enceintes des prisons » en 1987, Sentinelles a pris en charge près de 5’000 personnes ayant été incarcérées; cette prise en charge s’est étendue à leurs familles. Au total, cela représente près de 25’000 personnes.
Détresse : A Madagascar, les conditions carcérales sont extrêmement difficiles sur les plans médical, alimentaire et social. Les établissements pénitentiaires sont surpeuplés, les infrastructures inadaptées et rien n’est mis en place en vue de la réinsertion des personnes incarcérées. La plupart des enfants, adolescents, jeunes filles et femmes se retrouvant dans cette situation n’ont pas de réelle perspective d’avenir. Malgré les efforts consentis par l’État et par des organisations à caractères privé, les conditions carcérales sont loin d’atteindre les standards internationaux. Des milliers de prisonniers s’entassent dans des établissements pénitentiaires inadaptés, où leurs droits les plus élémentaires n’y sont pas garantis.
Ce que l’on sait : Les enfants et les jeunes incarcérés soit au Centre de rééducation Mandrosoa d’Anjanamasina (adolescents) ou à la prison d’Antanimora (jeunes filles, enfants avec leurs mères, femmes enceintes) sont majoritairement issus de milieux défavorisés. Durant leur placement ils sont, pour la plupart, livrés à eux-mêmes, leurs proches ignorant leur détention ou ne disposant pas de moyens suffisants pour leur rendre visite.
Volet réinsertion sociale et familiale de jeunes garçons, de jeunes filles mineures, de mères incarcérées avec leur enfant et de femmes enceintes.
Pour permettre aux jeunes garçons placés au Centre de rééducation d’Anjanamasina et aux jeunes filles, mamans et femmes en- ceintes incarcérées à la prison d’Antanimora de retrouver leur place dans la société́, Sentinelles a mis en place un programme complet de réinsertion, avec la participation comme fil conducteur. Cet accompagnement se pratique aussi bien à l’intérieur des établissements pénitentiaires qu’à l’extérieur auprès des familles des détenus et il se poursuit après la libération, jusqu’à l’autonomie.
Une équipe d’assistants sociaux et des animatrices leur apportent écoute et soutien affectif pendant la détention. Des actions visant à̀ la création d’un lien de confiance permettent d’élaborer avec elles et eux un véritable projet de vie et de maintenir ou de recréer le lien avec leur famille. Les conditions socio-économiques des familles, à l’extérieur, sont renforcées par le biais de plusieurs moyens (microcrédits, aide scolaire, à la formation, recherche d’emploi, etc).
En parallèle, l’évolution favorable de la situation juridique des mineurs est surveillée.
Au quartier des femmes de la prison d’Antanimora, une aide alimentaire est octroyée au quotidien à celles le nécessitant. Au jardin d’enfants créé́ par Sentinelles, une trentaine d’enfants incarcérés avec leurs mamans bénéficient d’une alimentation équilibrée, d’activités d’éveil et de socialisation. Notre médecin procède à des consultations régulières des enfants et des femmes enceintes en particulier. Des formations en vue du développement d’activités génératrices de revenus à leur libération sont proposées aux détenues dans nos ateliers. Elles prennent part à des cours d’alphabétisation, de remise à niveau scolaire, de cuisine, de coupe et couture, d’artisanat. L’éducation civique, les droits et devoirs sont également abordés.
En savoir plus sur notre action en République démocratique du Congo
République démocratique du Congo
Date d’ouverture du programme, 2007
Détresse : La situation de pauvreté extrême du pays a détruit la solidarité et incité de nombreux hommes à abandonner leurs familles, laissant derrière eux femmes et enfants, parfois nés de viols. Les nourrir devient alors un défi quotidien et les seuls moyens de subsistance pour ces mères sont d’offrir leurs bras pour des revenus souvent misérables. Brisées physiquement et moralement, elles luttent pour leur survie et celle de leurs enfants. Certaines sont incarcérées avec leurs enfants, le plus souvent pour des délits en lien avec leurs conditions de vie.
Ce que l’on sait : Les femmes que Sentinelles accompagnent vivent dans le plus grand dénuement, en région rurale, dans un rayon d’une soixantaine de kilomètres autour de la ville de Bukavu dans le Sud-Kivu.
Volet social en milieu carcéral : La situation particulièrement désastreuse des détenus à la prison centrale de Bukavu nous a conduit à ouvrir, pour les femmes et leurs enfants, un programme de soutien nutritionnel, médical et social durant leur incarcération, ainsi qu’une aide à la réinsertion à leur libération. Dans cette optique, Sentinelles propose également divers ateliers tels que des séances individuelles avec des psychologues, des thérapies de groupe, l’apprentissage d’artisanat, la formation à la gestion d’activités génératrices de revenu (AGR), etc. Les enfants ont accès à la scolarisation ou bénéficient d’activités socio-éducatives par notre assistance sociale dans le jardin d’enfants que nous avons créé. Ce projet est soutenu par la Chaîne du bonheur.
Volet soins et réinsertion sociale : Toujours orientées vers l’autonomie des familles à moyen ou long terme, les prises en charges individuelles comprennent des soins médicaux et accompagnement psychologique, soutien alimentaire ponctuel, aide au logement (aménagement, réhabilitation et/ou reconstruction des huttes), activités génératrices de revenus (AGR) comme par exemple des petits commerces, élevage, octroi de semences), scolarisation des enfants et formation professionnelle pour les jeunes ayant terminé leurs cursus scolaires ou n’ayant jamais été scolarisés, afin qu’ils deviennent rapidement des soutiens pour leurs familles.
Les enfants conducteurs d’aveugles
Détresse : Les enfants dès l’âge de 3 ou 4 ans issus de famille dont un ou les deux parents sont aveugles sont contraints à les prendre en charge et à se débrouiller pour accéder à des biens de première nécessité pour eux-mêmes et leur famille. Vivant souvent dans une grande précarité, ils deviennent comme le nom du programme l’indique, « conducteurs d’aveugles », et accompagnent leurs parents pour mendier dans la rue.
Ce que l’on sait : Cette situation empêche leur scolarisation, les prive d’une enfance insouciante et les conduit parfois à la délinquance.
Action sur le terrain :
Sentinelles propose un accompagnement sur mesure, parfois à long terme, afin de garantir une amélioration pérenne des conditions de vie des bénéficiaires et de leur famille grâce à la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus.
Action et sensibilisation :
Des suivis individuels des enfants conducteurs d’aveugles sur les plans de l’éducation, de la formation, des soins médicaux et de l’intégration sociale sont mis en place lors des visites à domicile, toujours en étroite collaboration avec les familles. Certaines d’entre elles, particulièrement vulnérables, bénéficient d’une aide alimentaire temporaire.
Soutien alimentaire
A travers les volets sociaux de chacun de nos programmes, nous veillons au droit à l’alimentation. En fonction des besoins, nous orientons les enfants vers des centres de récupération nutritionnelle ou leur offrons un soutien alimentaire avec, en parallèle, le développement d’activités génératrices de revenus, dans la perspective de l’autonomie.
Burkina Faso
Le Burkina Faso en chiffres :
Population : 20,5 millions d’habitants
Taux de fécondité : 5.2 naissances par femme
Taux de mortalité infantile (avant 5 ans) : 76 pour mille
Taux d’alphabétisation des 15 à 24 ans : 47% pour les hommes et 33% pour les femmes
En 2020, le classement du PNUD inscrit le Burkina Faso au 182ème rang sur 189 pays, en fonction de l’indice de développement humain (IDH). Si le pays a « gagné » un rang depuis 2015, plus de 40 % de sa population vit toujours au-dessous du seuil de pauvreté. Le taux d’accroissement de la population de 3,1% par an reste parmi les plus élevés au monde avec un nombre moyen de 5,2 enfants par femme et une espérance de vie estimée à 56,7 ans. La proportion d’enfants de zéro à quinze ans est estimée à 47,4 % et celle de moins de cinq ans à 18,1%.
Les mères et les enfants constituent les groupes de population les plus vulnérables. En 2015, seules 66% des naissances ont été assistées par un professionnel de la santé qualifié. Le ratio de la mortalité maternelle avec 371 décès de femmes survenant pendant la grossesse, l’accouchement ou au cours des 6 semaines suivant la naissance de l’enfant pour 100’000 naissances et le taux de natalité moyen chez les jeunes filles de 15 à 19 ans de 132 pour 1000 femmes, sont parmi les plus élevés au monde.
Selon l’enquête nutritionnelle de 2020, près de 10% de la population souffre de malnutrition aigüe et un quart de la population de malnutrition chronique (24,9 %). Les régions les plus touchées par la malnutrition demeurent le Sahel, le Centre-Nord et l’Est. Au Burkina Faso, plus d’un tiers des décès des enfants de moins de cinq ans est attribuable directement ou indirectement à la malnutrition. L’évaluation de la situation nutritionnelle des femmes en âge de procréer est également préoccupante avec une prévalence de la malnutrition aiguë élevée de 4,1% selon le périmètre brachial et de 9,0% selon l’indice de masse corporelle.
La situation sécuritaire a continué à se dégrader ces dernières années en raison de la présence de groupes armés radicaux dans la région du Sahel, en particulier au Burkina Faso avec un impact de plus en plus important sur les populations. Selon OCHA, 2020 a été l’année la plus difficile sur le plan de la situation humanitaire en comparaison aux dix dernières années. Les mauvaises conditions se sont accumulées pour les populations déjà vulnérables : insécurité, conflits communautaires, insécurité alimentaire et nutritionnelle, inondations et vents violents, COVID-19 et ses mesures restrictives. De 614’000 personnes déplacées internes (PDI) en janvier 2020, le Burkina Faso en comptait au 31 décembre de la même année 1,074 million, soit un accroissement de 75%, et plus de 1’368’164 en juillet 2021. La tendance à l’arrêt des formations sanitaires ou à leur fonctionnement à minima est restée quasiment la même tout au long de 2020, avec une moyenne de 1 million de personnes constamment privées de l’accès aux soins de santé. Cette même constance a été observée aussi dans la fermeture des écoles du fait des violences et au 5 décembre 2020, le gouvernement a dénombré 2’169 établissements fermés, affectant 306’946 élèves. Les résultats de l’exercice du cadre harmonisé de novembre 2020 ont montré qu’au niveau national 2,02 millions de personnes étaient en crise alimentaire en situation courante et 2,86 millions de personnes en situation projetée (Juin à août 2021).
Faits & Chiffres
Faits et chiffres en 2022 des programmes « Les enfants atteints du noma » et « Les femmes et jeunes filles souffrant de fistules obstétricales »
- 171 personnes en séjour pour une prise en charge médico-sociale (29 patients par mois en moyenne)
- 37 enfants, adolescents et adultes atteints de noma venus au centre pour des soins ou des contrôles, dont 1 nouveau cas en phase aiguë
- 64 nouveau-nés et enfants atteints de fentes labio-maxillo-palatines
- 69 enfants et adultes souffrant d’ostéites (infection de l’os), de tumeurs, de brûlures ou d’autres affections touchant le visage
- 1 jeune adulte souffrant de cardiopathie
Les missions chirurgicales: malgré le report de mission lié au contexte sécuritaire et aux deux coups d’Etat survenus durant l’année, 4 missions ont pu se réaliser à Ouagadougou.
Au total, 77 patients ont pu être opérés dont:
- 5 souffrant de séquelle de noma
- 6 de fentes labio-maxillo-palatines
- 15 de tumeurs ou d’autres affections maxillo-palatines
- 50 bébés et enfants souffrant de fentes labio-maxillo-palatines
Hors mission:
- 1 enfant atteint d’une tumeur bégnine à la langue
Transferts:
- 3 enfants et jeunes adultes ont bénéficié de reconstructions chirurgicales complexes de séquelles de noma aux HUG (Suisse)
- 1 jeune adulte a bénéficié d’un diagnostic et de la mise en place d’un traitement adapté à un syndrome néphrotique complexe aux HUG (Suisse)
Volet social:
- 77 victimes du noma ont été suivies, dont 4 nouvelles victimes
- 1 dossier a été ouvert et 2 dossiers ont été fermés, arrivés au terme de leur suivi
- 97 visites à domicile ont été effectuées. A noter que 9 familles sont restées injoignables en raison de l’insécurité
- 18 enfants ont été suivis dans leur scolarité
- 14 enfants ont participé aux cours d’appui scolaire et aux ateliers d’art-thérapie
- 5 adolescents ont été soutenus dans leur formation professionnelle
- 1 jeune adulte a été soutenu dans sa préparation au concours d’entrée de la fonction publique
- 9 projets d’activités génératrices de revenus (AGR) ont été initiés
- 52 aides alimentaires d’urgence ont été distribuées aux familles affectées par la crise sécuritaire
Aide spéciale aux personnes déplacées internes:
Le Burkina Faso compte près de 2 millions de personnes déplacées interne du fait de l’insécurité.
- 18 familles, soit plus de 200 personnes, ont reçu une aide alimentaire régulière et des aides médicales
- 13 projets d’activités génératrice de revenus (AGR) ont été initiés
Volet prévention et sensibilisation: (campagne de sensibilisation et de prévention)
- 410 agents de santé ont été sensibilisés
- 437 agents de santé à base communautaire oeuvrant dans 170 CSPS
- 11 agents de radios communautaires ont été sensibilisés
- 160 tradipraticiens ont été formés
Les femmes et jeunes filles souffrant de fistules obstétricales
- 76 femmes ont été suivies durant les différentes étapes de leur prise en charge, soit: – 16 femmes dépistées (6 de FVV/FRV et 9 de prolapsus et 1 femme de malformation congénitale) – 44 femmes opérées en suivi médical – 4 femmes ayant subi une dérivation urinaire – 34 femmes ayant bénéficié d’un suivi social – 35 femmes sont en attente d’une intervention à fin 2022
- 27 femmes ont été opérées (10 souffraient de FVV/FRV et 14 de prolapsus et 3 femmes d’autres affections uro-génitales)
Volet social:
- 13 femmes ont pu bénéficier d’un démarrage d’une activité génératrice de revenus (AGR)
- 8 femmes ont été suivies dans leur activité
Volet prévention et sensibilisation:
En raison de l’augmentation de l’insécurité régnant en particulier dans la région de l’Est, notre équipe ne peut plus réaliser de séances de sensibilisation dans les villages.
- Des séances de sensibilisation ont été organisées auprès de 54 ICP des CPS du DS de Fada N’Gourma ainsi qu’après de 80 tradipraticiens de la région.
- Un enregistrement d’une émission radiophonique de 30 mn consacrée à la thématique sera diffusée en 2023 sur les ondes de 35 radios
Aide spéciale aux personnes déplacées internes ou touchées par l’insécurité
- 23 femmes directement affectées par la crise sécuritaire, dont 10 ayant dû fuir leur villages avec leur famille ont bénéficié d’aides alimentaires
- 4 femmes ont pu bénéficier d’un démarrage d’une activité génératrice de revenus (AGR)
Équipes de travail
À Ouagadougou et Fada N’Gourma : 12 collaborateur·trice·s locaux
- 1 responsable local pour les programmes noma et FVV/FRV
- 1 assistant administratif, 2 infirmiers, 1 assistant social, 1 animatrice, 1 chauffeur, 2 cuisinières, 2 gardiens à Ouagadougou et 1 animatrice à Fada N’Gourma
À Lausanne : 4 collaborateur·trice·s
- 1 responsable des programmes noma et FVV/FRV à 100%
- 1 collaboratrice bénévole
- 1 collaborateur·trice du Programme Soins aux enfants et 1 collaborateur·trice du Programme Les enfants atteints de noma au Niger travaillent en collaboration étroite avec ce programme
Dépenses en 2022: CHF 337’533
Nos Partenaires
Centres médicaux -Hôpitaux au Burkina Faso
- Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo (CHUYO)
- Centre Médical Pédiatrique Persis
- Centre Médical Protestant Schiphra, Ouagadougou
- Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN)
- Morija
- Centre Hospitalier Régional (CHR) de Fada N’Gourma
- Centre médical de Béthanie de Fada N’Gourma
- Nombreux CMA et CSPS de la région de l’Est et du centre
Associations et autres organisations
- Association Persis Valais et Persis Burkina
- Bilaadga
- FAMOG
- Fondation Hymne aux enfants
- Hôpital Charles de Gaulle
- La Chaîne de l’Espoir, France
- La Voix du Paysan, radio Manedga, radio Salaki
- Secours Dentaire Burkina Faso (SDBF), Ouagadougou
- Facilités financières + partenariat technique
- Agence de la coopération suisse et consulat suisse à Ouagadougou.
- Association Ensemble pour Eux (EPE)
- Association Physionoma
Hôpital Saint Camille de Ouagadougou, Dr Moussa Guiro
Colombie
Localisée à l’extrême Nord-Ouest de l’Amérique du Sud, la Colombie connecte l’Amérique centrale (Panamá) à l’Amérique du Sud (Pérou, Brésil, Équateur et Venezuela) et a accès aux côtes Pacifique et Caraïbe. Le pays compte 50 millions d’habitants, sur un territoire d’un million de km2, se concentrant sur la côte Pacifique et dans les Andes, en particulier dans les cinq grandes villes : Bogotá, Medellín, Cali, Barranquilla et Cartagena.
Sur le plan économique, la Colombie est en croissance, même si les inégalités persistent. Le taux de chômage atteint 13%. Une grande partie du pays vit de l’économie informelle et, selon le Département des statistiques DANE, 40% de la population vit en situation de pauvreté.
L’histoire du pays est marquée par la violence : assassinats politiques, coups d’État, formation de groupes d’auto-défense, juntes militaires. En 1948, l’assassinat de Gaitán mène à 10 années de violences entre le parti libéral, plutôt à gauche, et le parti conservateur, plutôt à droite.
De cette époque naît le débat entre la répartition, le partage et l’usage de la terre. Problématique qui se poursuit encore aujourd’hui. Les violences ont été aggravées par le trafic de cocaïne et d’armes dans les années 80-90. Les différents cartels contrôlent des régions entières, tandis que les milices d’auto-défense de droite en contrôlent d’autres. Cette violence s’épanouit dans les zones les plus pauvres du pays, où la moitié de la population vit dans un grand dénuement. Les cartels ont le contrôle de toute la chaîne de production, de la culture de la plante (la coca) jusqu’à l’exportation aux pays consommateurs. Actuellement, environ 70% de la production de cocaïne vendue dans le monde provient de Colombie.
En 2016, suite à 50 ans de guerre civile, un accord de paix entre l’Etat et la guérilla communiste FARC est finalisé. 5 ans après la signature des accords, les points cruciaux restent toutefois en suspens (réforme rurale, réinsertion socio-économique des ex-guérilleros, substitution des cultures illicites, réconciliation et réparation aux victimes).
Contexte local d’intervention
Sentinelles est active dans la région andine du sud-ouest du département d’Antioquia, où les opportunités de travail sont rares. Sans accès à l’éducation, la possibilité de se consacrer à une activité autre que l’exploitation du charbon est très faible. Ce contexte de pauvreté et de violence pousse Sentinelles à secourir des enfants et des femmes à l’abandon et gravement maltraités en leur proposant une aide adaptée qui favorise l’échange, la confiance et l’engagement.
Faits et chiffres en 2022 du programme « Protection de l’enfance »
Le volet Secours et accompagnement au Foyer de Minas
- 23 enfants et leurs familles ont bénéficié d’un accueil et d’un suivi psycho-social au sein du Foyer. 8 enfants sont retournés vivre avec leurs familles, 2 d’entre eux ont quitté le foyer et intégré notre programme d’aide individuelle, 1 jeunes adolescentes et 1 petite fille ont quitté la région avec leur famille.
- 103 visites à domicile
- 13 partenariats culturels, sportifs et artistiques mis en place tout au long de l’année
- 16 enfants ont participé au deuxième cycle de l’école de musique
- 13 enfants et 4 mamans ont bénéficié d’un suivi psychologique
- 8 enfants ont bénéficié d’un suivi psychiatrique
Le volet Aides individuelles
- 31 familles ont bénéficié d’un accompagnement régulier dans leur milieu de vie (22 enfants, 6 jeunes adultes et 10 adultes)
Le volet Education inclusive et soutien à la formation professionnelle
Une loi règlemente l’accès à l’éducation pour les enfants et les jeunes ayant des besoins éducatifs spéciaux. le Service d’éducation spécialisée d’Amaga ne disposant pas des ressources humaines nécessaires au recensement des élèves ayant des besoins éducatifs spéciaux, notre équipe s’est mobilisée pour les identifier et évaluer les aménagements nécessaires à leur développement.
- 106 enfants ont été identifiés
- 68 enfants identifiés habitent dans la zone la plus proche de notre Foyer
Soutien à la formation professionnelle
- 2 jeunes adultes ont bénéficié d’une formation professionnelle
Volet Renforcement de l’autonomie
- 24 femmes ont participé à l’atelier de couture, dont 7 femmes ont créé un groupe de couture pour lequel Sentinelles met à disposition 3 machines à coudre et un espace pour se réunir et échanger.
- 3 femmes ont bénéficié d’une aide économique pour développer une AGR
Équipes de travail
- 9 collaborateur·trice·s locaux
- 1 comptable professionnelle ponctuelle
- 1 responsable des programmes à 60%
Dépenses en 2022: CHF 140’152
Nos partenaires
- Fondation Lucerito
- Fondation Pasión & Corazón
- Servicio Nacional de Aprendizaje – SENA
- Organización AIESEC
- Federación de ONG de Antioquía
- Hogar Juvenil Campesino y Minero de Amagá
- Fondation Patronato
- Nueva Era
Madagascar
État insulaire d’Afrique australe situé dans l’océan Indien, séparé du continent par le canal du Mozambique et s’étendant sur plus de 587’000 km2, Madagascar est la 5ème plus grande île de la planète. Classé au 173ème rang sur 191 pays de l’indice de développement humain (IDH) du PNUD, le pays se trouve dans une situation de grande pauvreté chronique. Sa population est estimée à un peu plus de 28 millions d’habitants dont plus de 80% vit avec moins de 2.15 dollars par jour (seuil international de pauvreté), cela en fait un des pays les plus pauvres du monde.
En 2009, le pays a traversé une grave crise politique qui a accru l’appauvrissement d’une frange importante de la population. Bien que l’économie nationale ait connu une reprise suite au retour à l’ordre constitutionnel, à une transition pacifique avec deux élections présidentielles qui se sont déroulées dans le calme, les conditions de vie de la majorité des Malgaches restaient extrêmement précaires avant la pandémie de coronavirus. Avec cette dernière elles ont nettement empiré.
Dans ce contexte, les conditions de vie de la majorité des Malgaches sont extrêmement précaires. Corruption, mauvaise gouvernance, routes sans entretien, systèmes de santé, de distribution d’eau et d’électricité déficients sont autant de freins au développement du pays. L’accès à une alimentation suffisante, à l’eau, aux soins, à l’éducation et au logement reste très difficile. Dans un autre registre, la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer dans la capitale et certaines provinces.
Plus d’un quart des enfants en âge d’aller à l’école non scolarisés, des routes sans entretien, des systèmes de santé, de distribution d’eau et d’électricité déficients, une situation sécuritaire déplorable sont autant de freins au développement du pays. L’accès à une alimentation suffisante, à l’eau, aux soins, à l’éducation et au logement reste ainsi très difficile. La réalité de nombre d’enfants et adolescents est déterminée par l’analphabétisme, le faible niveau de scolarité, le travail précaire dans l’économie informelle, la rupture sociale et familiale et la délinquance. Les jeunes filles, les femmes et leurs enfants sont particulièrement vulnérables face à cette situation et en sont les premières victimes. Le pays compte un nombre extrêmement élevé de familles monoparentales. Bien souvent, des mères seules se retrouvent sans solution pour subvenir aux besoins de leur famille.
Faits & Chiffres
Faits et chiffres des actions de nos différents programmes en 2022
Équipe de travail
À Madagascar : 43 collaborateur·trice·s locaux
2 coordinatrices, 4 assistants sociaux responsables de programme, 12 assistants sociaux, 2 éducatrices, 2 médecins, 1 kinésithérapeute, 6 animateurs et formateurs, 1 enseignant, 1 avocate, 2 intendantes, 1 secrétaire, 1 comptable, 1 agent de micro-crédits, 2 chauffeurs, 3 gardiens, 2 gardiens suppléants
À Lausanne : 3 collaborateur·trice·s
- 1 responsable de programme à 80%
- 1 collaboratrice administrative à temps partiel
- 1 comptable bénévole à temps partiel
Dépenses en 2022: CHF 423’436
Volet Soins aux enfants
- 89 enfants ont bénéficié de soins
- 23 enfants ont été opérés, dont 11 enfants lors de missions chirurgicales, 11 dans des hôpitaux et cliniques de la capitale et 1 qui a été transféré aux HUG (Genève)
- 4 enfants présentaient des malformations qui ont pu être traitées par plâtre
- 23 enfants ont été suivis en rééducation dans notre cabinet de kinésithérapie et 5 dans d’autres centres
- 44 nouveaux appareillages ont été fournis, dont 15 paires de chaussures renforcées ou orthopédiques
- 71 enfants ont suivi la pesée et ont bénéficié du programme de récupération nutritionnelle; 22 parmi eux présentaient des signes plus ou moins sévères de malnutrition
- 107 enfants et jeunes ont bénéficié d’une aide scolaire
- 8 jeunes ont suivi une formation professionnelle
- 2 nouveaux projets d’aide économique (microcrédits) ont été lancés
- 3 aides au logement ont été octroyées
- 37 membres des familles des jeunes patients ont bénéficié d’un suivi médical spécialisé. Il y a eu 19 hospitalisations
- 73 familles en situation précaire ont reçu un soutien alimentaire temporaire
- 21 dossiers ont pu être fermés
Volet Droit d'être
- 29 familles, pour la plupart nombreuses, vivant dans un grave dénuement, ont été suivies ; elles ont toutes bénéficié de soutiens alimentaire, médical et psychosocial
- 16 personnes ont bénéficié d’un suivi médical spécialisé. Il y a eu 5 hospitalisations
- 37 enfants ont bénéficié d’une aide scolaire, dont 6 en internat
- 15 personnes ont suivi une formation professionnelle
- 2 nouveaux projets d’aide économique (microcrédits) ont été lancés
- 1 aide au logement a été octroyée
- 19 familles en situation précaire ont reçu un soutien alimentaire temporaire
- 11 dossiers a pu être fermés
Dispensaire d’Antohomadinika
- 1’409 familles (6’616 personnes) étaient inscrites à la mutuelle du dispensaire
- 2’937 personnes dont 1’419 enfants ont consulté au dispensaire et ont été suivies médicalement; 10 personnes ont reçu une visite médicale urgente à domicile
- 2 journées ont été consacrées à la visite médicale annuelle des élèves de l’école préscolaire Antohomadinika III G Hangar
- D’ordinaire plus de 1’000 femmes prennent part au programme de planification familiale ; malheureusement d’incessantes démarches, un problème nous bloquant l’accès à des produits contraceptifs continue d’empêcher cette activité
- 13 femmes ont suivi des consultations prénatales et 30 nouveau-nés ont été examinés en consultations postnatales
- 17 enfants ont été suivis au niveau pondéral.
- 4 sessions d’éducation sanitaire ont été réalisées
- 4 sessions de vaccination (rougeole, poliomyélite, tuberculose) et déparasitage dans le cadre des campagnes de masse du Ministère de la Santé ont été réalisées.
Ouverture d’un nouveau programme « Ankohonana Mikendry Ivontsoa » à Antohomadinika
- 40 familles victimes d’inondations ont bénéficié d’une aide différenciée, selon leurs besoins
- 8 autres familles ont été suivies. Parmi elles, 3 ont été hospitalisées, 5 ont été sous suivi médical spécialisé, 2 enfants ont bénéficié d’une aide scolaire, 1 jeune d’une formation professionnelle, 1 famille a bénéficié d’une aide au logement. Les 8 familles ont eu un soutien alimentaire temporaire.
La maison d’accueil
L’atelier de formation d’Ambohidahy
- 9 personnes ont suivi les cours de couture, de tricotage et de cuisine. Parmi elles, 1 a trouvé du travail en usine, 3 continuent la formation, 1 y était en attente de la reprise d’une autre activité, 1 a été orientée dans un autre centre de formation et 3 se sont désistées
- 6 familles ont suivi le cours de gestion individualisé en vue de lancer une activité génératrice de revenus
Petits Cours
Les permanences sociales et médicales, visites à domicile et généralités
- 3’407 consultations médicales
- La pénurie de produits contraceptifs a empêché la réalisation du programme de planification familiale
- 59 enfants ont été placés sous surveillance pondérale, dont 22 enfants malnutris qui ont intégré notre programme de récupération nutritionnelle
- Plus de 60 tonnes de produits alimentaires, plus de 17’000 pièces de savon, 16 tonnes de charbon et 240 couvertures ont été octroyées aux enfants en récupération nutritionnelle, aux familles au bénéfice d’un soutien alimentaire à la maison d’accueil, la prison et aux élèves des ateliers de formation et du Petit Cours de Sentinelles
- 5 semaines de campagnes de sensibilisation et prévention santé ont été réalisées par nos médecins
- 240 journées de permanence sociale ont été effectuées dans nos locaux
- 566 visites ont été faites auprès des familles pour leur suivi psychosocial ; plus de 34’532 km ont été parcourus
Aide alimentaire dans le Sud
Sentinelles a renouvelé son soutien financier à l’association Nouveau Relais des Jeunes. Cela a permis de financer une partie de l’aide alimentaire pour des personnes frappées par la famine dans le district de Belhoa, région d’Androy
Volet Réinsertion sociale et familiale
Centre de rééducation d’Anjanamasina Mandrasoa (CRM) – (jeunes garçons)
- 87 garçons pris en charge ; tous ont bénéficié des activités socio-éducatives et culturelles mises en place par Sentinelles
- 40 journées de permanence sociale au Centre
- 2’706 déplacements au Tribunal pour enquête ou audience, tous pris en charge par Sentinelles
- 3 garçons ont bénéficié d’une prise en charge médicale spécialisée
- 36 examens somatiques ont été effectués hors du Centre
- 157 jeunes libérés et leurs familles ont bénéficié d’un suivi psychosocial
- 197 enfants ont bénéficié d’une aide scolaire, dont 14 en internat
- 27 jeunes ont suivi une formation professionnelle, dont 7 en internat
- 80 jeunes sont déjà entrés dans le monde du travail par le biais d’une formation professionnelle, d’une activité génératrice de revenus ou d’un kit de départ
- 18 nouveaux projets d’aide économique (microcrédits) ont été lancés
- 8 familles ont bénéficié d’aides au logement sous différentes formes (construction, réparation, Aid au loyer, équipement)
- 137 familles en situation précaire ont bénéficié d’un soutien alimentaire temporaire, ainsi que 33 jeunes en internat
- 9 enfants ont suivi le programme de récupération nutritionnelle
- 13 personnes ont bénéficié d’un suivi médical spécialisé, 5 personnes ont été hospitalisées et 4 sont sous suivi psychologique
- 59 dossiers ont pu être fermés
Maison centrale d’Antanimora (Jeunes filles mineures, femmes enceintes et femmes incarcérées avec leur enfant)
- 39 jeunes filles mineures au moment de leur incarcération, dont 26 nouvelles entrantes, ont été suivies. Toutes ont participé à notre atelier de formation. 11 d’entre elles sont passées en audience au tribunal et 22 ont été libérées
- 30 journées de permanence sociale pour les filles ont été réalisées au sein de la prison
- 9 séances de sensibilisation portant sur différents thèmes ont eu lieu
- 192 consultations médicales effectué par notre médecin, 17 par notre dentiste
- 5 filles ont bénéficié d’un suivi de grossesse
- 35 jeunes filles et leurs familles ont été suivies à l’extérieur de la prison, 6 familles en voie d’autonomie ont encore bénéficié d’un appui pour la scolarisation des enfants
- 59 enfants ont bénéficié d’une aide scolaire, dont 1 en internat
- 2 jeunes ont suivi une formation professionnelle
- 22 familles en situation précaire ont reçu un soutien alimentaire temporaire et 5 enfants ont suivi le programme de récupération nutritionnelle
- 2 personnes ont bénéficié d’un suivi médical spécialisé
- 10 nouveaux projets d’aide économique (microcrédits) ont été lancés
- 1 aide au logement a été octroyée
- 9 dossiers ont pu être fermés
Enfants incarcérés avec leur maman et femmes enceintes
- 76 mamans avec leurs 76 enfants, 39 femmes enceintes et leurs 13 nouveau-nés ont été pris en charge
- 92 enfants (dont 3 de filles mineures) ont été accueillis au jardin d’enfants. Ceux de plus de 18 mois devant le quitter conformément à la loi ont été accueillis par leur famille ou placés dans une structure adéquate. Parmi eux, 26 ont été accueillis par les Sœurs de Saint-Maurice dans leur centre situé près de la prison
- 69 journées de permanence sociale pour les femmes ont été réalisées
- 115 femmes ont participé à l’atelier de formation de Sentinelles
- 9 séances de sensibilisation portant sur différents thèmes ont eu lieu
- 959 consultations médicales pour les enfants et les femmes à la prison et 75 consultations en dentisterie. 4 enfants ont été hospitalisés. 84 enfants ont suivi la pesée, 3 parmi eux a été mis en récupération nutritionnelle
- 34 femmes enceintes incarcérées ont bénéficié d’un suivi prénatal (dont 1 était déjà accompagnée d’un enfant) et 13 ont accouché à la maternité d’un hôpital de la capitale pendant leur détention ; elles ont ensuite été sous suivi postnatal à la prison
- 60 mamans et leurs familles ont été suivies
- 46 enfants ont bénéficié d’une aide scolaire, dont 17 en internat
- 3 jeunes membres des familles ou mamans ont suivi une formation professionnelle
- 5 nouveaux projets d’aide économique (microcrédits) ont été lancés
- 2 aides au logement ont été octroyées à autant de familles
- 13 familles en situation précaire ont reçu un soutien alimentaire temporaire et 7 enfants ont suivi le programme de récupération nutritionnelle
- 7 personnes ont bénéficié d’un suivi médical spécialisé. Il y a eu 8 hospitalisations
- 48 dossiers ont pu être fermés
Depuis le mois d’août 2021, Sentinelles a ouvert l’accès aux soins et à l’aide alimentaire dans la prison aux femmes âgées de 60 ans et plus. 11 femmes ont bénéficié d’un appui alimentaire, 3 ont eu une consultation médicale
Le volet « Tovovavy Mendrika » : enfants et jeunes filles ayant subi une agression sexuelle
- 7 filles victimes d’agression sexuelle ont bénéficié d’un solide suivi psychosocial
- 11 jeunes filles et/ou membres de leur fratrie ont bénéficié d’une aide scolaire, dont 2 en internat
- 3 jeunes ont suivi une formation professionnelle
- 3 familles en situation précaire ont reçu un soutien alimentaire temporaire et 1 enfant a suivi le programme de récupération nutritionnelle
- 1 personne a bénéficié d’un suivi médical
- 3 dossiers ont pu être fermés
Nos partenaires
Domaine de la santé
- Comité du dispensaire d’Antohomadinika
- Centre d’Appareillage de Madagascar
- Hôpital Joseph Raseta Befelatanana
- Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona
- Hôpital de Soavinandriana
- Hôpital Mère Enfant, Tsaralalàna
- Centre hospitalier universitaire Anosiala
- Centre hospitalier Saint Benoît Menni Imerintsiatosika
- Centre des sœurs Ursulines, Analaroa
- Bureau Municipal d’Hygiène
- La Chaine de l’espoir
Autres associations, centres de formation, écoles, internats, ONG, structures privées et publiques
- Maison des enfants des Sœurs de St-Maurice, Avaradoha, Antananarivo
- Association Grandir Dignement
- Graines de Bitume
- Institut supérieur de Travail social (ISTS)
- Consulat de Monaco à Madagascar
- Centre de Formation Professionnelle en bâtiment de Madagascar, Ambohimanambola
- Centre NRJ (Nouveau Relais Jeunes), Andavamamba, Antananarivo
- Centre de formation professionnelle, Don Bosco, Ivato
- Centre de formation ACBHM, Ambohimirary, Antananarivo
- Espace métier, Itaosy Antananarivo
- Internat des sœurs Filles de Marie Auxiliatrice, Betafo
- Internat FJKM, Ambatomanga
- Internat Saint Martin des sœurs Sacré cœur de Raguse, Antanivao, Antsirabe
- Internat des sœurs Notre Dame de la Salette, Kianjavola Antsahatanteraka, Antsirabe II
- Internat des sœurs Notre Dame de la Salette, Kianjasoa Fihavanantsoa , Antsirabe I
- Internat des sœurs congrégation Jeanne de Lanoue – Analavory
Niger
Pays d’Afrique de l’Ouest grand comme trente fois la Suisse, peuplé d’env. 24 millions de personnes, le Niger se situe dans la ceinture sahélienne, sans aucun accès à la mer. Trois quarts du pays se situe en zone désertique.
Le pays se place chaque année en bout de liste des indicateurs de développement humain et fait partie des états les plus pauvres de la planète. 80% de la population dépend de l’agriculture, seule une personne sur quatre est alphabétisée et le taux de scolarisation est un des plus bas au monde. En 2020, l’extrême pauvreté touchait plus de 10 millions de personnes soit plus de 40% de la population. L’insécurité alimentaire, la faiblesse du système de santé et le faible niveau d’éducation ne sont que quelques facteurs constitutifs d’une pauvreté endémique.
Le Niger, dont l’économie dépend principalement de l’agriculture, est de plus en plus impacté par le changement climatique qui non seulement diminue fortement les rendements agricoles mais engendre également des événements climatiques extrêmes comme des inondations ou des sécheresses.
Bien que les victimes directes de la pandémie du Covid-19 semblent être peu nombreuses, les conséquences indirectes de la pandémie sont un nouveau coup dur pour un pays dont le taux de croissance a fortement diminué entre 2019 et 2020.
D’importants problèmes d’insécurité dans les zones Est et Ouest se sont renforcés depuis 2015 avec la présence et la multiplication de groupes djihadistes au Sahel. Régulièrement, le pays est le théâtre d’attaques et de massacres contre les forces de sécurité et les civils. Cela vient fragiliser l’économie et les populations et mettre à mal la sécurité nationale.
Zone de passage privilégiée pour des migrants d’Afrique subsaharienne, le Niger abrite actuellement d’importants camps de réfugiés et des déplacé internes.
Faits & Chiffres
Faits et chiffres en 2022 du programme » Les enfants atteints du noma »
Le volet soins : le Centre d’accueil
- 343 enfants atteints de noma ont été suivis sur le plan médical et/ou social
- 70 nouveaux enfants atteints de noma et 37 enfants atteints de gingivite nécrosante aigüe ont été pris en charge par nos équipes
- 39 enfants atteints de noma ont été totalement traités et leur réintégration assurée (dossiers fermés)
- 38 enfants en moyenne ont séjourné chaque mois au centre
- 11 enfants en moyenne sont venues chaque mois pour un contrôle après guérison
- 1110 consultations de dépistage et/ou traitement de gingivite ont permis d’éviter de possibles cas de noma
Les missions chirurgicales
3 missions en collaboration avec le Dr Issa Ousmane Hamady (CURE – Hilfsaktion Noma e.V), le Pr Andreas Schmidt, le Dr Harald Kubiena et le Dr Carl-Peter Cornelius, chirurgiens de Interplast Germany e.V.
Un total de 7 enfants ont pu bénéficier d’une intervention chirurgicale afin de reconstruire leur visage
- 6 enfants atteints de noma ont été opérés et 1 enfant atteint d’ostéite ont été opérés
- 2 enfants ont été transférés aux HUG et ont bénéficié de plusieurs interventions de chirurgie plastique et reconstructive
Le volet: Prévention et sensibilisation
- 1258 personnes ciblées ont pu être sensibilisées, dans 22 localités (690 villageois·e·s, 285 représentants religieux, 39 matrones, 24 chefs de village, 220 agents de santé) ont assisté à ces séances
- 17 enfants souffrant d’un problème bucco-dentaire ont été détectés lors de séances de sensibilisation
- 182 étudiant·e·s issus de deux écoles de santé ont suivi une formation sur la détection précoce, la prise en charge et la prévention du noma
- 91 membres du personnel d’ONGs ont été sensibilisés à la détection et la prévention du noma
- 853 relais communautaires et 353 tradipraticiens ont été formés à la détection précoce, la prise en charge, la prévention du noma et le référencement du noma
- 3 radios communautaires ont diffusé un total de 244 spots de sensibilisation au noma durant 4 mois couvrant un bassin de population d’environ 1.5 millions de personnes
- 1 film de sensibilisation de 15 minutes a été tourné et un court métrage d’animation de 6 minutes a été produit par un studio d’animation africain
Volet social : le suivi à domicile
- 922 visites à domicile et 19 suivis téléphoniques effectués auprès de 320 enfants
- 108 enfants ont été suivis dans leur scolarité dont 13 dans des établissements privés de la ville de Zinder
- 3 jeunes femmes ont reçu une aide à la formation professionnelle
- 1 cours de vacances de 4 semaines a été donné à 42 enfants
- 388 sacs de 50 kg de mil on tété distribués à 187 familles
- 12 familles de victimes du noma ont bénéficié d’une aide économique pour développer une activité génératrice de revenus en vue de leur autonomisation
- 4 familles d’enfants victimes du noma ont bénéficié de la construction d’un logement, leur case ayant été détruite par des intempéries
Équipe de travail
A Zinder: 22 collaborateur-trice-s locaux
- 1 coordinateur terrain
- 1 assistant administratif
- 3 responsables des volets soins, sensibilisation et social
- 3 infirmières diplômées
- 2 assistants sociaux
- 1 animateur
- 1 enseignant
- 3 chauffeurs
- 2 cuisiniers
- 2 intendants
- 3 gardiens
- 1 responsable de programme à 100%
- 1 collaborateur du programme « Soins en Suisse » en lien étroit avec ce programme
Dépenses en 2022 CHF 491’402
Nos Partenaires
- Human Appeal International (HAI)
- Niger-Amitié
- Association Au Cœur du Niger : scolarisation d’enfants victimes du noma dans l’internat de l’association à Zinder
- Association Yara LNC, Internat GRYK, Zinder
- Centre Bucco-Dentaire de Zinder
République démocratique du Congo
En Afrique Centrale et à cheval sur l’Équateur, deuxième plus grand pays d’Afrique, la République démocratique du Congo abrite une population estimée à 86 millions d’habitants pour une superficie de 2’345’000 km2.
Le pays est classé au 179e rang sur 189 nations à l’indice de développement humain par le PNUD. Selon les données de la Banque Mondiale, environ 64% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Depuis plus de 20 ans, l’Est de la République démocratique du Congo subit les assauts de bandes armées de tous bords, en particulier des interhamwes, groupe génocidaire du Rwanda qui s’est installé dans les forêts du Sud Kivu à la fin du génocide de 1994. Les villages sont pillés et incendiés, les hommes sont massacrés et les femmes subissent des viols et de nombreuses formes de torture. On parle alors du viol utilisé comme arme de guerre.
Bien que le conflit soit officiellement terminé, l’insécurité persiste, en particulier dans la région Nord-Est et au Sud Kivu, lieux de prédilection des bandes armées en raison du sous-sol riche en ressources précieuses et des enjeux miniers internationaux.
Fuyant la misère et en recherche de travail dans les mines, de nombreux hommes désertent leurs familles. Beaucoup décèdent sur place faute de soins médicaux ou sont tués par les bandes armées sévissant dans la région ; d’autres reviennent les poches vides, parfois malades, et incapables de subvenir aux besoins de leur famille. Dans ce contexte sécuritaire, économique et social fortement dégradé, les femmes se retrouvent alors abandonnées avec leurs enfants sans pouvoir subvenir à leurs besoins.
Faits & Chiffres
Faits et chiffres 2022 du programme » Les filles et femmes en situation d’extrême vulnérabilité «
Le volet social
- 57 familles ont reçu un soutien direct, soit environ 354 personnes
- 189 enfants scolarisés
- 10 jeunes ont reçu une formation professionnelle
- 7 logements en construction/réhabilitation totale ou partielle
- 10 familles ont atteint l’indépendance après un accompagnement de quelques années
Volet social en milieu carcéral pour les femmes et leurs enfants détenus à la prison centrale de Bukavu
Ce projet est soutenu par la Chaîne du bonheur Chaîne du Bonheur
- 127 détenues et 15 enfants ont reçu un soutien direct
- 71 enfants de familles de femmes incarcérées ont été soutenus sur le plan scolaire en dehors de la prison
- 7 femmes et 1 fils d’une détenue ont suivi une formation professionnelle après libération
- 29 femmes ont reçu un accompagnement à la réinsertion avec un fond de commerce
- 4 logements ont été construits et 1 parcelle a été achetée
Équipe de travail
Au Congo : 6 collaborateur·trice·s locaux
- 1 administrateur
- 4 assistantes sociales
- 1 chauffeur
À Lausanne : 1 collaboratrice
- 1 responsable de programme à 50%
Dépenses en 2022: CHF 320’418
Nos Partenaires
- Chaîne du Bonheur
- Association Vivere
- Organisation internationale V-Day (Cité de la joie, Bukavu)
- Foyer Ek’ Abana (Archidocèse de Bukavu)
- Association Un seul but (Marin, Neuchâtel)
- Don Bosco Bukavu
- Mamas for Africa
- APEC (Action psychosocio-éducative en faveur des enfants et adultes en conflit avec la loi)
Sénégal
Pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal compte plus de 16 millions d’habitants, dont la moitié a moins de 20 ans. Classé au 168ème rang sur 189 en 2019 par le PNUD, avec un indice de développement humain de 0,512, il fait partie des pays avec un développement humain faible tout comme les autres pays de la zone subsaharienne.
Indépendante depuis 1960, la République du Sénégal, dirigée depuis 2012 par le président Macky Sall, a trouvé un certain équilibre et reste l’un des pays les plus stables d’Afrique. Pourtant, il fonctionne à deux vitesses, et des disparités sont encore fortement marquées entre les zones urbaines et rurales. Bien que l’accès aux services de santé soit un des meilleurs d’Afrique de l’Ouest, l’espérance de vie n’est encore que de 63 ans.
L’imprévisibilité des précipitations peut toujours contrarier la production agricole, tandis que les chocs dans les pays voisins (épidémie d’Ebola, recrudescence de l’insécurité au Mali et dans toute la région) pourraient avoir pour conséquence de freiner le tourisme, les échanges et les transports au Sénégal. Le taux de pauvreté atteint 46 % selon les dernières estimations.
Malgré des efforts considérables en termes de budget pour l’éducation, seuls 69 % des enfants sont scolarisés dans le primaire.
La place de l’enseignement coranique comme unique source d’enseignement est encore très prépondérante. En effet, l’école est obligatoire et payante, ce qui a pour conséquences que de nombreux parents des régions défavorisées confient leurs enfants, parfois dès l’âge de 4 ans, à un marabout. Dans le daara, il suivra une instruction religieuse, ainsi que l’apprentissage de l’humilité, du respect, de la persévérance et de la vie en communauté. Cependant avec l’aggravation du contexte économique et l’apparition de nombreux imposteurs et exploiteurs, les conditions de vie de ces enfants sont devenues excessivement difficiles, surtout en milieu urbain. Sans accès aux soins et à l’éducation, le plus souvent forcés de mendier pour se nourrir, ils risquent bastonnades et parfois maltraitances graves s’ils ne rapportent pas quotidiennement une certaine somme d’argent au marabout.
Bien que le Sénégal ait ratifié en 1991 la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) et que la loi du 29 avril 2005 contre la mendicité relative à « la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes de la traite » ait été votée, ces lois et conventions ne sont toujours pas appliquées. Selon respectivement le Partenariat pour le retrait et la réinsertion des enfants de la rue (PARRER) et Human Rights Watch, entre 50’000 et 76’000 enfants mendient sur l’ensemble du territoire sénégalais.
Les soins aux enfants:
Issus de familles démunies, beaucoup d’enfants restent sans soins, faute de moyens.
Enfants victimes de graves pathologies, blessés, brûlés, cardiaques, infirmes ou mutilés, ils sont pris en charge par Sentinelles après une enquêtes sociale approfondie. Ils sont ensuite soignés, dans la mesure des moyens disponibles, au Sénégal. Afin de responsabiliser la famille, lorsque celle-ci est en mesure de l’apporter, une participation financière est demandée, aussi minime soit-elle.
Nous privilégions toujours les soins effectués sur place par des chirurgiens compétents, ou lors de missions opératoires organisées par Sentinelles ou des partenaires.
Cependant, les enfants inopérables au Sénégal, en danger de mort parfois, sont transférés en Suisse lorsque c’est possible, en étroite collaboration avec les spécialistes et hôpitaux concernés (relais avec le programme « Soins en Suisse »).
Lorsqu’un enfant est pris en charge, son suivi médical et social se poursuit sur son lieu de vie aussi longtemps que sa situation l’exige. Lorsque l’enfant est rétabli, nous veillons à ce qu’il puisse être scolarisé ou suive une formation professionnelle.
Faits & Chiffres
Faits et chiffres des actions au Sénégal en 2022
Les enfants Talibés
- 386 talibés ont bénéficié d’un suivi social, de consultations médicales et soins dans 6 daaras de Mbour
- 57 talibés ont suivi des cours d’alphabétisation
- 20 animations sur les maltraitances ont été organisées auprès de 2 ONG, 8 associations et centres de formation en couture
- 4 talibés ont été suivi hors daara: 2 talibés ont reçu des soins spécifiques (intervention chirurgicale), 2 talibés ont été rendus à leur famille (1 hors daara souffrant d’insuffisance rénale)
Soins aux enfants
- 46 enfants suivis souffrant de pathologies diverses ou de séquelles d’accident
- 1 enfant atteint de noma a été opérée lors de la mission chirurgicale avec les HUG à l’Hôpital Le Dantec en collaboration de Sentinelles
- 15 adultes ont reçu une aide ponctuelle pour des pathologies diverses
- 2 jeunes femmes ont souffrant d’ankylose ont été transférées en Suisse et ont subi une intervention chirurgicale
- 2 jeunes femmes ont bénéficié d’une formation en coiffure et en hôtellerie/restauration
- 6 enfants ont été réinscrits à l’école
- 1 adulte a bénéficié d’une prise en charge pour un pontage coronarien
Enfants conducteurs d’aveugles
- 6 familles et leurs 26 enfants ont été suivies à Mbour, Kaolack et Fatick
- 20 enfants scolarisés
- 3 jeunes en formation professionnelle
- 1 jeune fille a reçu une machine à coudre en kit de réinsertion
- 2 enfants en âge préscolaire suivis
- 1 construction de clôture de maison, installation de l’électricité et de l’eau
Réinsertion familiale (nouveau programme)
Au-delà des actions menées auprès des enfants conducteurs d’aveugle et enfants talibés, Sentinelles souhaite élargir son champ d’action en touchant une plus grande diversité d’enfants. C’est ainsi qu’un programme « Réinsertion familiale » a été mis en oeuvre pour les enfants victimes d’abus sexuels. Sentinelles assure, dans de pareilles circonstances, la prise en charge psychosociale, médicale et sociale lors de visites à domicile.
A travers une approche systémique, Sentinelles accorde également des activités génératrices de revenus (AGR) aux familles afin d’assurer leur autonomie. En outre, les enfants de ces familles bénéficient également d’un accompagnement scolaire.
- 12 filles ont bénéficié d’un accompagnement psychologique, médical et social
- 1 famille a reçu une aide au logement
- 7 déclarations à l’état civil des enfants suivis
- 1 fille a été réintroduite à l’école
- 1 fille a bénéficié d’une formation professionnelle
- 7 enfants déscolarisés ont été replacés dans des écoles publiques
- 7 enfants bénéficient de cours de renforcement
- 1 enfant prématuré a bénéficié d’une prise en charge médicale
- 7 bébés ont bénéficié d’un soutien nutritionnel
- 3 filles ont accouché par césarienne
- 1 Activité génératrice de revenus (AGR) fonctionnelle pour une famille
- 1 appareil auditif acheté a permis à une bénéficiaire de retrouver son audition
- 1 construction d’un abri commercial pour une famille
Équipes de travail
Au Sénégal : 8 collaborateur·trice·s locaux
- 1 délégué expatrié
- 4 assistants sociaux
- 1 secrétaire comptable
- 2 gardiens
À Lausanne :
- 1 responsable des programmes à 40%
Dépenses en 2022 : CHF 317’201
Nos Partenaires
- Avenir de l’enfant
- Centre des handicapés de Mbour
- Handisable
- RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme)
- AEMO (Action éducative en milieu ouvert), Mbour
- Marple Afrique Solidarité́, Saly
- CPRS (Centre de promotion et de réinsertion sociale), Mbour
- Centre des aveugles de Mbour
Suisse
Programme soins aux enfants en Suisse
La principale pathologie traitée dans ce programme est le noma (voir le programme Noma). En plus de provoquer la mort d’environ 80% des enfants, le noma engendre d’importantes séquelles fonctionnelles, esthétiques et psychologiques et demande, lorsque la maladie a provoqué de graves destructions, une prise en charge chirurgicale qui permet aux enfants de retrouver un visage harmonieux.
La chirurgie réparatrice qui permet aux enfants de leur restituer un visage inclut la chirurgie plastique, reconstructive et esthétique, ainsi que la chirurgie maxillo-faciale. Ce traitement demande des moyens techniques et humains très important et selon la nature et la gravité de la séquelle, il ne peut être réalisé dans le pays d’origine de l’enfant. Dans ce cas, il est transféré en Suisse pour bénéficier des soins auxquels il a droit.
Le noma est la principale pathologie requérant un transfert mais, exceptionnellement, d’autres pathologies peuvent être prise en charge (par exemple : tumeur).
Faits & Chiffres
Faits et chiffres en 2022 du programme » Soins en Suisse «
Les transferts en Suisse
- 10 patients, dont 1 était déjà présente en 2021, ont séjourné en Suisse à la « Maison » de Terre des hommes à Massongex. Des 10 patients, 2 sont de jeunes adultes, 1 est une fillette souffrant d’une pathologie orthopédique. Pour tous, à l’exception d’une jeune femme, il s’agissait du premier séjour en Suisse. Cette dernière revient en Suisse pour une pathologie néphrologique qui s’ajoute au noma
- 15 interventions ont été effectuées cette année en Suisse pour un total de 185 jours d’hospitalisation
- 16 jours d’hospitalisation en hôpital de quarantaine à l’hôpital Riviera-Chablais
- 1 enfant arrivé l’an dernier en poursuite du traitement
- 9 nouveaux patients en transfert
- 4 patients sont rentrés au pays cette année après leur opération
- 80 consultations médicales ont été effectuées en ambulatoire dans les différents hôpitaux
- 1086 jours d’hébergement à La Maison de Terre des hommes Valais
- 10 convoyages ont été effectués par ASF
- 5 patients vus en consultation dentaire avant leur retour au pays
Le retour à l normale après a pandémie de Covid-19 explique l’augmentation du nombre de patients, de consultations et d’interventions par rapport à 2021.
Equipes de travail
A Lausanne:
- 1 responsable de programme à 50%
Dépenses en 2022: CHF 77’239
Nos Partenaires
- HUG
- TDH Lausanne
- TDH Valais
- Hôpital de Rennaz
- ASF
- Hilfaction
- Noma Hilfe